LenaKlax – Nous sommes des animaux

Lenaklax est une marque de bijoux complètement déjantée dont la créatrice est Helena Kerbiche, qui nous a fait l’honneur de répondre à quelques questions (à la fin de l’article). Attention, ne vous approchez pas trop près car ici on a affaire à des bijoux sauvages! Les collections d’Helena représentent principalement des animaux moulés dans la résine et montés sur chaîne. Lions, ours, gorilles, tigres… Un coup de pied au cul aux bijoux sans vie! Ici c’est la couleur, le coté sauvage de l’animal qui l’emporte. Lenaklax  n’a rien à voir avec les autres marques de bijoux, elle nous en fait voir de toutes les couleurs!

Afin de vous faire découvrir la marque, nous organisons un concours. Pour gagner, c’est très simple! Il vous suffit de:

1/Liker la page Facebook Lenaklax

2/Liker la page Facebook TakeMeinSandwich

3/Laisser un commentaire

Le gagnant remportera des BO triangle.Nous effectuerons un tirage au sort parmi toutes vos réponses.

Vous avez jusqu’au Vendredi 28 Décembre à 22h pour jouer.

Bonne chance!

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Rencontre avec Helena Kerbiche

1/ Je te laisse te présenter en quelques mots à nos lecteurs. Qui es tu? Ton parcours. Tes inspirations.

Je m’appelle Helena Kerbiche. Je viens d’avoir 33 ans et ma marque de bijoux Lenaklax va bientôt en avoir 3. Je suis née à Lille, entre les frites et une famille atypique pleine d’amour. Le seul bon souvenir de mon cursus scolaire remonte à l’école primaire. A 18 ans, je suis partie vivre à Londres pour changer de décor et m’améliorer en anglais. Je devais y vivre 6 mois, pour finir j’y suis restée 5 ans. J’ai travaillé dans différents bars et restaurants mais il y en a un où je suis restée quelques années: le « Clerkenwell House » (dans le quartier de Farringdon, dans l’Est) qui se trouve dans le quartier des diamentaires (un peu semblable à celui d’Anvers): beaucoup de créateurs de bijoux, de joaillers, de doreurs, de fournisseurs etc…

Mon premier déclic vient de là, de cette rencontre avec ce bonhomme. C’est lui qui m’a donné envie de m’intéresser de plus près à la création, d’utiliser mes mains pour créer et pour m’exprimer. Chose que je n’arrivais pas à faire par la parole.

Après mes années  bien remplies en rencontres et expériences, retour en France. Je me suis décidée à vivre sur Paris. La création était toujours en tête, ‘ai commencé par des essais avec des outils esquintés, trouvés dans des vide greniers Parisiens, mais je travaillais toujours dans les restaurants, les bars… seuls boulots que je savais faire au final.

Grâce à une amie qui vendait ces créations dans sa boutique, j’ai trouvé une sorte de « stage » chez Irina Volkonskii, créatrice de bijoux fantaisies , d’origine Tchétchène. Je n’ai pas fait d’études , je n’avais donc aucune convention de stage. J’y suis allée un peu au culot, je n’avais pas grand chose à perdre.

J’ai été prise suite à un entretien avec elle et son équipe. Je ne sais pas comment j’y suis arrivée, mais quelques jours après je bossais avec Irina et les autres. C’était une artiste, elle ne faisait pas que des bijoux, son atelier était très atypique, beaucoup de sculptures, de bidouillages improbables, de peintures, etc… c’était très rempli, il y avait de quoi s’inspirer et je m’y sentais bien. J’aurai pu y bosser jour & nuit tellement j’aimais cet atelier. Elle a réussi à m’enlever (un peu) mon complexe du « j’ai pas fait d’études, je suis nulle, j’y arriverai jamais ». Elle m’a appris à enlever les « limites » à la création, les « règles » et les « tendances ». Elle m’a également appris à m’écouter un peu plus. La technique « officielle » n’existait pas, ce qui comptait c’était bel et bien l’imagination, l’effervescence… Elle est très importante dans l’histoire de mon parcours. Les émotions avaient leurs place là-bas, c’était d’ailleurs le noyau de la création chez elle.

En 2005, je suis rentrée à Lille et je me suis formée au métier de styliste déco sur plateau photo auprès de ma tante décoratrice déjà « dans la place ». Elle m’a aidé à me poser, apprendre un « vrai » métier autre que « serveuse/barmaid/pseudo-stagiaire ». Avec zéro diplôme derrière moi, il fallait bien que j’accepte de me sortir de mon tourbillon d’envies utopiques, de mini-glandes et de jobs ingrats mal payés. Et ce métier m’a d’ailleurs beaucoup plu, chiner des meubles, comprendre l’association des couleurs et des matières.

Quelques années de stylisme plus tard, fin 2009, je lance ma marque Lenaklax. Assez compliqué à monter au départ, j’ai quasiment tout fait à l’envers! J’ai eu aussi pas mal de refus d’aides financières d’assos , de gens qui me disaient « mais ton produit ne marchera pas, c’est trop gros, c’est « trop », ton plan n’est pas fiable, tu devrais changer ton créneau…. ». Plus on me bloquait, plus je voulais réussir. Comment ça changer mon créneau? Étant autodidacte, j’ai eu plus de taff à prouver des choses, je cause souvent de cette « légitimité » à avoir d’ailleurs.

En janvier 2010 , un mois après la fabrication de ma 1ère collection, je remportais le concours Who’s Next avec d’autres lauréats. Un stand gratuit chacun à Porte de Versailles, c’était quelque chose!!
Première gifle joyeuse, premières larmes de joie. (E.M.O.T.I.O.N.). Premières commandes pour des boutiques, et la machine s’est mise en route. En avril 2010, la pépinière Lilloise Maisons de Mode m’a approché pour rejoindre le projet. Au départ, je n’étais pas vraiment pour, par fierté  (j’avais mal digéré les refus d’autres asso avant..) et au final j’y suis allée! Je suis passée devant un jury et depuis j’ ai un atelier/boutique à Lille sud, ça fait deux ans. Ils m’ont offert le prix « coup de coeur » 2010 avec pour récompense une somme d’argent pour développer mon business. (re- la gifle, re- les larmes!!)

Quant aux inspirations, elles viennent de mon parcours, des rencontres, de mes sentiments, de mes angoisses, de choses enfouies. Les cahiers de tendances ne m’intéressent pas, cela me frustre. Si j’entends « tiens cette saison les couleurs comme ci ou comme ça sont à l’honneur », je ne le retiens pas. Je m’en moque pas mal et je ne veux pas suivre ces diktats. Dans chacune de mes collections, il y a une histoire, j’y raconte quelque chose d’important à mes yeux que je partage ensuite à travers des bijoux. C’est un peu « à prendre ou à laisser », d’où la phrase sur ma carte « what I see is what you get ».

2/ Pourquoi des animaux?

La 1ère collection « Step-up », avec les ours polaires, a été faite suite à un rêve que j’avais fait lorsque je vivais à Paris. Pour faire court, j’étais allongée sur un lion, sur une plage, et je dormais. J’avais un chapeau haut de forme, une jambe cassée et un plâtre. Autour de nous, il y avait une armée d’ours polaire en cercle, qui marchaient et nous protégeaient. On va dire que je me sentais bien dans ce rêve. J’étais en sécurité et  je n’avais peur de rien. Ce rêve m’a beaucoup marqué et le jour où j’ai réussi à manier la résine correctement, je me suis décidée à le mettre en avant. A partir de là, il m’était difficile de quitter le monde animal. Selon l’émotion au moment de la construction de collection, je choisis l’animal qui collera au plus près de ce que je ressens. Pour la collection « Rumble in the jungle », j’étais très énervée et en colère. J’ai choisis le gorille, des têtes de mort et intégrer le lion à tout ça. Dans chacun de mes catalogues, il y a un texte pour essayer d’expliquer ces émotions, tout en faisant des métaphores, dire de ne pas faire peur . Les mots sont importants pour moi!

3/ En te suivant un peu de près, on a découvert que tu avais mis en place depuis peu des ateliers de créations. Peux tu nous en dire plus?

Oui, il y a un an je crois, j’ai fait un concours pour les « fans » de ma page facebook, j’avais fais gagné à deux personnes non pas un collier mais un aprem à l’atelier pour créer leurs propres bijoux avec mes matériaux. On avait passé un très bon moment, échanges et rigolades. Suite à ça, j’ai reçu de nombreux mails de clientes qui me demandaient de mettre en place des ateliers. J’ai réussi à caler quelques après-midi le samedi. Les filles ont été très réactives et se sont inscrites. On passe une fois de plus de bons moments, elles se lâchent, font de très belles pièces. Je mets à disposition des livres qu’elles peuvent consulter avant de se lancer. Je ne donne pas de règles. Je ne peux pas en faire souvent et nous ne pouvons pas être beaucoup car je dois prendre du temps avec chacune d’elles, être présente. J’aurai adoré faire ce genre d’atelier à une époque, je prends plaisir à partager ce que j’ai appris. (sans prétention, aucune).

4/ Des projets dans un avenir proche?

Là, je prépare mon prochain salon professionnel. Je retourne au Who’s Next/Première classe à Porte de Versailles mi-janvier. Je vais présenter une collection un peu plus haut de gamme, avec comme protagonistes L’ours polaire et le gorille. Ils se transforment en fait. Ils « marquent » un moment fort de mon parcours aussi. Une sorte d’ évolution. J’intègre pour la première fois des bagues en laiton plaqué or, plaqué argent et peut être d’autres teintes. Il y aura aussi les colliers. Je prendrais avec moi les résines, elles ne me quittent pas et je ne les abandonne pas, mais je ne prendrais que mes pièces phares. Et si je ne suis pas trop en retard, je ramènerai un nouvel animal, en résine. A voir si j’arrive à l’intégrer à ce joyeux bordel!

5/ Veux tu toucher à d’autres domaines que les bijoux?

Pour le moment non. J’ai tout de même en tête la création d’objets, mais c’est encore flou et je n’ai pas le temps de m’essayer à ça, mais peut être un jour oui.

6/ On ne te laisse pas partir, sans que tu nous révèles ton sandwich préféré!

Je ne vais pas être très originale sur ce coup là, je dirais un baguette+camembert+beurre demie sel. C’est une obsession le fromage chez moi!

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LENAKLAX

31, faubourg des postes

59000 Lille